Vercors - bivouacs : Hauts Plateaux avec approche en train

Fin avril.







Pour l'anecdote: dans la soirée, nous avons installé nos tarps sur la crête de Jiboui. Le vent soufflait fort, mais ça restait jouable. A une heure du matin, mon tarp a sauté, j'ai senti quelque chose s'envoler: j'ai vu mon matelas autogonflant 20 mètres au-dessus de moi (alors qu'une seconde auparavant, j'étais allongé dessus!), ma bouteille et mes chaussures ont bondi, je me suis agrippé à mon sac à dos, à mon tarp, à mon sac de couchage. Le vent tirait mon sac de couchage et le gonflait, j'avais beaucoup de mal à le retenir, j'ai cru que j'allais le perdre. Ca a duré 3 ou 4 minutes; puis, ça s'est calmé. En quelques secondes, j'ai tout rangé en vrac dans mon sac à dos. J'ai retrouvé mes chaussures 20 mètres plus bas. J'ai passé plusieurs minutes à chercher mes sardines dans l'herbe, j'ai rapidement abandonné l'espoir de retrouver mon matelas et mes chaussettes. De nouvelles bourrasques m'ont cloué au sol: debout, je ne tenais pas, assis, je ne tenais pas, allongé sur le côté, je ne tenais pas... j'ai passé plusieurs minutes allongé sur le ventre avec le sac sur le dos... puis suis descendu dans la forêt rejoindre mon camarade qui avait décampé plusieurs heures auparavant. Il s'est mis à pleuvoir, à pleuvoir, et j'ai eu du mal à installer mon tarp avec 7 sardines au lieu de 12, surtout que même dans la forêt, ça soufflait assez fort. Cette nuit-là, à Villard-de-Lans, des rafales à 194 kms/h ont été enregistrées (alerte météo orange). Le réveil fut très boueux.






















Pour l'anecdote: j'ai passé 18 heures 30 allongé sous ce toit à dormir et à écouter la pluie tomber.








2 commentaires:


  1. Toujours un régal de parcourir tes récits et vive le vent du printemps

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  2. Toujours un régal de parcourir tes récits, Olivier! Je suis heureux de savoir que ta reprise se passe bien et je te souhaite de passer un bel été sur le vélo!



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