A travers l'Europe (Prologue en photos 3)

Arrivé à Airolo, avant de m'endormir, je regarde la carte. Je ne sais pas où aller, beaucoup de cols me tentent. Je me réveille sous un grand ciel bleu. Il n'y a pas une minute à perdre, je me décide en deux temps trois mouvements pour le Passo San Gottardo (2091m). Belle surprise: la route menant au col est entiérement pavée! Quel charme!

Je roule une petite centaine de kilomètres avec un gentil suisse. Il me parle des montagnes, de St Moritz, sa ville natale. A l'Oberalpass, je suis surpris de voir un chemin de fer... à 2046m!

Par la suite, je bifurque vers la route très tranquille de l'Ospizio del Lucomagno (1920m). Dans le petit village d'Olivone, je m'arrête pour boire une petite limonade.

Le cinquième jour, je quitte une petite auberge au pied du Passo San Bernardino. L'ascension est très longue, et je commence à ressentir un peu de fatigue, mais la beauté des paysages me réconforte.

J'enchaîne avec le Splugenpass (2113m), et m'arrête pour manger mon petit sandwich au bord d'un grand lac perdu au milieu des montagnes blanches. Le Majolapass (1815m) ne m'a pas laissé un bon souvenir, trop de voitures à mon goût. Je termine ma soirée dans une petite auberge sous le Passo del Bernina (2300m). Je suis ravi de dormir à plus de 2000m! Ah là là, je ne connaissais pas encore le plaisir de bivouaquer en pleine nature, loin des routes, et si près des ravissants bouquetins et de mes biens-aimées petites marmottes...


Sixième jour: le ciel est gris, je me sens triste, mais heureusement, quelques murs de neige sont là pour me distraire. Je franchis quelques cols qui s'enchaînent très facilement: le Forcola di Livigno (2315m), le Passo Eira (2208m), puis le Passo Foscagno (2291m). Puis, j'arrive à Bormio (1100m) au pied d'un col auquel je rêve depuis très longtemps: le Stelvio. Pour l'occasion, je m'offre une petite pizza artisanale sur la place du village, face à une église toute rose ou peut-être orange. J'ai vraiment le sentiment d'être au coeur de l'Italie.

Au sommet du Passo Stelvio (2760m), j'ai un problème avec mes chaussures de vélo. Mes fixations sont usées et ne rentrent plus dans les pédales. Il faut que je les enlève et que je les change, mais les pas de visses sont trop abimés, et je ne peux plus les enlever. Le vendeur de saucisses du Passo Stelvio vient à mon aide, il sort une grosse pince, on ne s'en sort pas, mais heureusement, ils appellent ses amis; et à quatre, on finit par venir à bout de mes fixations après un bon quart d'heure de dur labeur. Je mets ma nouvelle paire de fixations, puis repars, de la Cima Coppi, serein et victorieux.

4 commentaires:

  1. Salles de Gym Paris15 janvier 2017 à 06:48


    Vous lire est dépaysant... cela fait plaisir de voir de telles images, de telles aventures, ca me donne vraiment envie de franchir le pas...

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  2. J'ai bien envie de repartir!



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  3. Ca se monte bien un col pavé ? J'ai des souvenirs de routes pavées en Belgique. Tellement défoncées parfois qu'il était préférable de pousser le vélo dans les montées !

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  4. J'ai fait la Tranchée d'Arenberg lors de ma boucle à vélo en Europe, ça secouait! Le Passo San Gottardo est en bon état: les pavés sont bien entretenus: ça passe bien en montée, tu pourras tenter
    de la grimper! Toutefois, le descendre avec un vélo de route avec des pneus étroits est très délicat, à moins de ne pas dépasser les 15 kms/h.



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