Censure de 3000 associations vertes: les pesticides sont inoffensifs

France Nature Environnement, fédération regroupant 3000 associations, a lancé une campagne d'affichage visant à sensibiliser le public parisien à certains problèmes environnementaux (les pesticides, les nitrates issus de l'élevage industriel et l'utilisation déraisonnée d'OGM).


Le Président de la République s'est dit "choqué" par "cette campagne de communication très déplacée". Par ailleurs, le Ministre de l'Agriculture a qualifié cette campagne de "scandaleuse" et d' "inacceptable".

 

Trois des six affiches destinées aux métros parisiens ont été censurées (France Nature Environnement affirme par le biais de son site Internet que "trois des six visuels prévus dans le dispositif d'affichage ne sont pas présents sur les panneaux alors qu'aucune explication officielle ne [leur] a été fournie"). Sur ces affiches, on pouvait lire: "L'élevage industriel des porcs et les engrais génèrent des algues vertes. Leur décomposition dégage un gaz mortel pour l'homme." ou "Certains pesticides présentent un danger mortel pour les abeilles." Ces informations ne sont nullement spéculatives, ce sont des faits scientifiques. Dans notre pays où l'expression est soi-disant libre, il semblerait que certaines vérités, trop dangereuses pour l'économie, ne puissent être révélées qu'à voix basse.


Contrairement aux associations de protection de l'environnement, les publicitaires, qui, bien souvent, n'hésitent pas à agresser le peuple avec des messages abrutissants et vides de sens, ne sont pas censurés. Les publicités trompeuses pour les voitures, l'alcool, les groupes pétroliers sont autorisées, mais celles dénonçant les méfaits des pesticides sont censurées!

 
Dans les années 60, les publicités vantaient les vertus antitussives du tabac! Aujourd'hui, le pétrolier X a le droit de nous bombarder avec des: "Pour vous, notre énergie est inépuisable"; avec sa voiture émettant 114g CO2/km, le constructeur Y est autorisé à nous donner des leçons morales: "Merci de laisser cet air aussi propre que vous l'avez trouvé"; la marque Z va même jusqu'à oser promouvoir un 4x4 pour lutter contre les "difficultés respiratoires", "l'hyperréactivités des bronches" et les "bronchiolites infantiles" (cf. Greenwashing)! Si l'on se fie à la parole de nos dirigeants surqualifiés (cf. le ministre de l'Agriculture qui ne sait pas ce qu'est un hectare), toutes ces "vérités publicitaires" seraient bien moins choquantes et scandaleuses qu'une affirmation comme "Certains pesticides présentent un danger mortel pour les abeilles."! Une fois de plus (cf. Mediator), cette affaire nous démontre que pour les gouvernements libéraux, les intérêts économiques des firmes multinationales priment sur la protection de l'environnement et sur la santé des êtres humains.


A travers la campagne mise en cause, l'intention de France Nature Environnement n'était pas de stigmatiser les agriculteurs, mais bien de dénoncer les dangers de certaines pratiques. Ces dangers sont réels, et il est scandaleux de censurer ceux qui les dénoncent.


Les écologistes ne militent pas pour la disparition des agriculteurs, ils militent pour une agriculture moins industrielle et plus artisanale, pour une agriculture équitablement rémunérée, moins mécanisée, plus locale et plus humaine.


Sur le plan économique, l'agriculture intensive profite bien plus aux supermarchés, aux fabricants d'OGM et de pesticides qu'aux agriculteurs désespérés qui vendent à perte. Même en faisant abstraction des questions environnementales, l'agriculture intensive est une impasse, car elle met en concurrence les exploitations agricoles françaises avec les exploitations du reste du monde, elle met en concurrence des travailleurs dont les salaires peuvent différer d'un facteur 100. Seule une agriculture "plus artisanale", locale et respectueuse de l'environnement pourra sauver les travailleurs de la terre.


En outre, ce sont les agriculteurs qui sont les plus touchés par l'effet cancérigène des pesticides, ce sont eux qui paient le prix fort de la mondialisation. Contrairement à ce qu'affirment certains dirigeants politiques, le fait de dénoncer les ravages des pesticides, des OGM et de l'élevage intensif ne va pas à l'encontre des agriculteurs, mais les aide en faisant prendre conscience aux consommateurs que le système de production actuel n'est pas durable et qu'il est nécessaire de faire des efforts financiers pour soutenir l'activité en milieu rural.

France Nature Environnement: http://www.fne.asso.fr/

 

Rendez-vous dans 50 ans pour savoir si les pesticides seront encore inoffensifs, si les 4x4 auront soigné des bronchiolites infantiles et si l'énergie de Tatal est réellement inépuisable...

(Texte: Matthieu)

Chartreuse : Bannettes (1750m) avec approche à vélo

Sortie "Zéro Carbone": vélo jusqu'à Mont Saint Martin, puis randonnée jusqu'aux Bannettes. Environ 1600m de D+ (avec le sentier de la meulière).












Révolutions et déséquilibres environnementaux

Depuis le début de l'ère industrielle, les sociétés soi-disant développées exploitent et anéantissent la nature. D'après l'Union Internationale pour la Conservation de la Nature, les espèces vivantes disparaissent cent à mille fois plus rapidement que lors des plus grands épisodes d'extinction de l'histoire terrestre. Sous l'effet de l'activité anthropique, le climat se dérègle. Ainsi, 2010, 2009, 2005, 2007, 2006, 2003, 2002 et 1998 sont les années les plus chaudes jamais enregistrées depuis 1880. - Source -

 
Localement, les désordres environnementaux se multiplient (en cause: la pollution, le réchauffement, l'appauvrissement des milieux naturels, l'exploitation abusive des sources d'eau douce...). Ces dernières décennies, on ne compte plus les lacs qui disparaissent ou se réduisent en Chine et en Afrique. L'an dernier, suite à une "canicule record" (probablement corrélée au changement climatique) , des sécheresses exceptionnelles ont mis en péril l'agriculture en Chine et en Russie. Il en a résulté une flambée du prix des matières premières agricoles. Ainsi, à Paris, le cours du blé est passé de 130 euros à 256 euros la tonne entre juin 2010 et janvier 2011 (même tendance pour le maïs, l'huile, le sucre; à noter que les biocarburants accentuent l'inflation; n'est-il pas révoltant d'en arriver à nourrir des voitures plutôt que des êtres humains?). - Source - Si l'effet de ces hausses de prix se fait peu ressentir dans les pays ayant un PIB élevé, la situation est radicalement différente pour les peuples économiquement plus fragiles.

 


Suite aux mauvaises récoltes, le prix du pain était au plus haut lorsque les français se sont révoltés en 1789. L'analogie avec la Tunisie est facile à faire. L'envolée des prix des aliments de base a été l'événement déclencheur de la vague révolutionnaire actuelle. Lorsqu'un peuple commence à souffrir de la faim, il sort dans les rues pour lutter contre d'insupportables injustices et exiger un partage plus équitable des richesses.

  


Au-delà de l'espoir que les révolutions actuelles suscitent, il ne faut pas oublier qu'à court ou moyen terme, l'épuisement de nombreuses ressources naturelles multipliera les famines et les désordres géopolitiques (la "guerre du pétrole" en Irak et "la guerre de l'eau" en Bolivie en témoignent).

  


Si les comportements ne changent pas, dans moins de quarante ans, environ la moitié de l'humanité manquera d'eau, le pétrole aura plus de valeur que l'or, et le cours des matières premières agricoles atteindra vraisemblablement des chiffres vertigineux. Inexorablement, les laissés-pour-compte seront de plus en plus nombreux à souffrir de la faim; et la violence sera, pour eux, le seul moyen de défendre leur droit à la survie.

  


D'après le Living Planet Report publié en 2009, par la WWF ( Source ), en ne prenant en compte que les besoins  humains (c'est-à-dire en occultant la biomasse nécessaire à la survie des espèces animales et végétales), il faudrait disposer des ressources de 5 planètes Terre pour que le mode vie nord américain actuel soit durable. D'après ce même rapport, on apprend qu'en 2006, les êtres humains surexploitaient à hauteur de 40% les ressources de la Terre. Ce chiffre grandit chaque année de façon inquiétante.


En somme, négliger les problématiques écologistes ne fera qu'accroître les inégalités sociales et provoquera inévitablement de tragiques conflits mondiaux.

La solution raisonnable et durable est de produire moins, de consommer moins et de beaucoup mieux partager. En clair, il faut sortir du capitalisme et de toute logique de compétitivité économique, et réapprendre à vivre en harmonie avec la nature sans vouloir s'en rendre maître et possesseur.


Malheureusement, les écologistes, qui vont à l'encontre du productivisme ambiant, sont trop souvent marginalisés voire même condamnés. Ainsi, la justice impose la destruction d'une modeste yourte qui ne gêne absolument personne ( Lien ) et se soucie peu des dégâts générés par la dégradation massive de la nature.

L'ONU tient le même discours que les partisans, si rarement pris au sérieux, de la Décroissance: pour "prospérer sereinement" (en étant plus catastrophiste, c'est-à-dire plus réaliste, il faudrait oser écrire: "pour survivre"), l'espèce humaine - du moins, son tiers le plus riche - doit impérativement restreindre son exploitation des énergies fossiles et diminuer sa consommation de viandes (C'est écrit dans ce rapport de l'ONU: Source 1 ; Source 2 ). Sans ces efforts, l'équilibre sera impossible à trouver: c'est mathématique.

(Texte: Matthieu)

Matheysine : Le Sénépy (1760m) avec approche à vélo

Sortie "zéro carbone": vélo jusqu'aux Signaraux, puis randonnée jusqu'au Sénépy (1760m). Environ 70 kms de vélo et 1600m de D+. (Le Sénépy fait face au Tabor et à La Peyrouse.)












Matheysine : Le Tabor (2389m) avec approche en voiture

Approche en covoiturage jusqu'au Col de Malissol (1153m), puis ascension du Tabor (2389m) par le Piquet de Nantes. Environ 1300m de D+.  (La Tabor fait face à La Peyrouse.)


















Matheysine : La Peyrouse (1710m) avec approche à vélo

Sortie "zéro carbone": vélo jusqu'à Monteynard, puis randonnée jusqu'à La Peyrouse (1710m). Environ 50 kms de vélo et 1500m de D+.