Le mouvement Transition

Samedi matin, je suis tombé sur une émission radio intéressante. Il était question d'un mouvement écologiste né au Royaume-Uni ces dernières années. Face au déclin (plus ou moins) imminent des réserves de pétrole, de nombreux citoyens de petites villes se sont réunis pour trouver des solutions alternatives et vivre sans être dépendant de "l'Or Noir". Lors de ces réunions, les participants réfléchissent concrètement au problème en se posant des questions pragmatiques: "- Il va nous falloir des éoliennes, mais où les mettre? - Il va falloir cultiver nos légumes, mais comment apprendre? - Et si on demandait aux anciens!". Les idées et les projets foisonnent dans les villes "en transition": il s'agit de créer, à une petite échelle, un monde nouveau.

Ne voir dans l'écologisme* qu'une somme de contraintes et de renoncements est une erreur: mettre en pratique l'écologisme permet de créer du lien social et de faire travailler les imaginations.

Voici le lien de l'émission radio: http://www.franceculture.com/emission-terre-a-terre-debat-au-latina-les-villes-en-transition-version-francaise-2010-11-06.html (en écoute jusqu'au 06 décembre 2010)

Lien vers le film sur le mouvement "In Transition": http://www.vimeo.com/16000409 

Site internet "In Transition": http://transitionculture.org/

Contrairement au libéralisme qui, centré sur l'individu, ne fait qu'atomiser la société, le mouvement écologiste, en sacrant la vie sous toutes ses formes, donne aux individus la volonté de construire ensemble une société autour d'un idéal commun. En somme, l'âge d'or des sociétés humaines ne sera jamais le libéralisme; et l'écologisme qui finira mécaniquement par s'imposer n'est pas annonciateur de déclin, mais bien au contraire de progrès.

*L'écologisme est un courant de pensée; l'écologie est une science.

2 commentaires:



  1. Il me semble que le libéralisme et le communisme n'ont jamais intégré que toutes les ressources exploitées par l’homme sont limitées.


    Il faut dire que le problème ne se posait pas vraiment il y a encore quelques décennies.


    Les choses ont changé: il y a 8000 ans, il fallait aux hommes un million d'années pour doubler leur population; à l'heure actuelle, 35 années
    suffisent.


    Suivant des courbes grossièrement exponentielles, "nos" ressources diminuent, notre population augmente, ce qui menace gravement notre
    avenir.


    L'écologisme intègre ses données pour construire un monde durable.


    Il y a de nombreux écologismes – j’oserais presque dire que le bouddhisme en est un -, ce sont des courants de pensée en construction. Je pense
    qu'il ne m'appartient pas de les définir, et que leur définition est elle-même en débat. Cependant, malgré le flou qui entoure le concept d’écologisme, je vois en lui une alternative possible aux
    systèmes économiques qui nous gouvernent actuellement.


    Il me semble que les écovillages et les villes "en transition" sont la preuve qu'au-delà d'être un simple outil de nettoyage de la nature,
    l'écologisme peut être le moteur d'une société.


    Le libéralisme et le communisme cherchent à rendre la nature esclave de l'homme. Progressivement cet esclavage détruit notre environnement; et
    l'on commence à prendre conscience que sans environnement, l'homme n'a pas d'avenir.


    L'écologisme viserait à faire vivre en harmonie l'homme et la nature, à trouver un équilibre entre la vitesse d'exploitation d'une ressource et
    la vitesse de son renouvellement. Mon avis est que cet équilibre ne peut être trouvé qu'en mettant en commun toutes les ressources de la planète, et en mettant donc fin au concept, me
    semble-t-il, illégitime de propriété privée. Par ailleurs, pour diminuer au maximum la vitesse d'exploitation d'une ressource, il faut que sa distribution soit optimale, et donc lutter au maximum
    contre l'accumulation individuelle de richesses. Ca fait quelques points communs avec le communisme, mais à la différence du communisme qui vise à grossir le capital, puis à le distribuer de
    façon équitable afin d’enrichir l'individu ( ?), l'écologisme viserait à plus d'ascétisme matériel et à instaurer une pérennité de « l'écotechnosystème » dans lequel se niche
    l'homme.


    En outre, contrairement au libéralisme qui tend à transformer les rapports humains en flux économiques de plus en plus gros et de plus en plus
    rapides, l'écologisme, en minimisant le transport énergivore des marchandises, permettrait de reconstruire de fortes entités sociales à échelle locale. Ce qui rendrait les sociétés plus humaines
    et ferait de chacun de nous des acteurs politiques plus forts.


    Ce n'est parce que dans écologisme, il y a un "-isme" que c’est une dictature. Je pense simplement que défendre, dans un cadre démocratique,
    l'écologisme plutôt que le libéralisme est plus juste.


    L’organisation du monde est très complexe ; et bien que ce soit probablement mon devoir de citoyen, je ne l’ai pas étudiée dans le
    détail : je me fais très certainement des illusions sur de nombreux points, mais même sans connaître l’itinéraire précis du voyage, je crois savoir où j’aimerais aller.



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  2. Le tout est de définir ce que tu nommes écologisme, système économique inclus. Deux points essentiels: le statut des moyens de production et les règles de propriété dont la propriété de la terre
    et la propriété des ressources. Ce n'est pas facile! Mais si on ne le fait pas...



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