Emergence de deux nouveaux continents!

Après l'Afrique, l'Amérique, l'Antarctique, l'Asie, l'Europe et l'Océanie, il semblerait que deux nouveaux continents soient actuellement en formation.

Défiant toutes les lois de la tectonique des plaques, ces deux mondes (qui ont déjà une superficie de plusieurs millions de kilomètres carrés!) se forment à une vitesse phénoménale; l'un d'eux dans le Pacifique, l'autre dans l'Atlantique. Actuellement peuplés d'oiseaux, certains ne tarderont pas à voir dans ces nouveaux territoires, nommés GEPGP et AGP par les scientifiques, une terre d'accueil pour les futurs réfugiés climatiques.

Ce qui étonne le plus, c'est le fort contraste entre la composition minérale de nos continents préhistoriques et la curieuse mixture constituant ces bébés continents. Le recueil de quelques échantillons provenant du Great Eastern Pacific Garbage Patch  a de quoi en surprendre plus d'un: rien d'autre que des bouchons, cagettes, bouteilles, fragments de plastique, cartouches vides et filets...

 

Charriés par les courants marins, nos déchets plastiques, qui se dégradent en moyenne en 500 ans, convergent vers des zones océaniques de hautes pressions; et, dans ces zones qui n'en finissent pas de s'étendre, la densité de plastique (de 200000 à 750000 fragments par kilomètre carré ; de 10 à 30 mètres d’épaisseur) est si élevée que certains commencent à parler de nouveaux continents! La superficie de la Plaque du Pacifique Nord est de 3,4 millions de kilomètres carrés (environ 7 fois la superficie de la France). Des études seraient en cours concernant l'existence de plaques de déchets dans l'Atlantique Sud, le Pacifique Sud et l'Océan Indien.

 

De nombreux animaux confondent le plastique et les planctons; et c'est ainsi que des oiseaux meurent l'estomac éclaté. Quant aux tortues et aux dauphins, ils confondent les sacs en plastique et les méduses, et finissent asphyxiés. 260 espèces sont actuellement menacées, et avec elles, un nombre non évaluable d'écosystèmes. En dehors de ces continents flottant, les Océans contiennent tout de même déjà 6 fois plus de plastique que de planctons.

En outre, les effets dévastateurs du plastique sur l’environnement pourraient être bien pires que ce que nous imaginons : ainsi des chercheurs ont prouvé que certains plastiques se décomposaient en perturbateurs endocriniens ; et que par conséquent, ils pourraient induire d’importants bouleversements d’écosystèmes (la fertilité humaine serait même touchée !).

 

Quant au plastique que nous enfouissons, en privant les terres de dioxygène, il les rend stérile. Et les peuples qui n'ont pas les moyens de cacher leurs déchets les laissent traîner; et c'est ainsi qu'en dehors de nos riches puissances économiques, les routes sont bordées de petites dunes en plastique!

 

Notons que le plastique biodégradable existe (et il représente… moins de 1% des tonnages d’emballage plastique mis sur le marché!). Constitué d’amidons, il se désintègre entièrement et rapidement. Cependant, attention, car la désignation « biodégradable » est parfois usurpée. En effet, certains industriels n’hésitent pas à inscrire « biodégradable » sur des sacs qui sont en réalité « biofragmentables » (ils se désintègrent vite en petites billes de plastique, mais les billes continuent à polluer l’environnement).

 

Le plastique est très difficilement recyclable, car il en existe de très nombreuses variétés ; et l’ensemble de nos déchets plastiques finit tôt ou tard par polluer (que ce soit en libérant des toxines après incinération, en rendant les sols infertiles ou en transformant les océans et les terres en poubelle).

 

Ce qui est révoltant, c’est d’avoir fait, dès les années 1960, du marketing pour nous vendre le plastique comme une matière jetable, alors que c’est un polluant majeur de l’environnement (qui se dégrade en cinq siècles). Mais c’est comme tout : ce qui compte, c’est de faire tourner l’économie du court terme en se rendant propriétaire d’une ressource naturelle (le pétrole), et d’exploiter le filon jusqu’à la moelle. Peu importent les conséquences à long terme : de toute façon, ce sont les générations futures qui paieront, et qui seront dans l’obligation de travailler non pour accomplir leur vie, mais pour tenter vainement de réparer les dégâts de l’impardonnable cupidité de nos sociétés occidentales.

 

Regardez ça: http://medias.lemonde.fr/mmpub/edt/ill/2010/03/05/h_4_ill_1314752_albatros-jordan.jpg

 

Le principe du libéralisme est simple: hériter de la planète de ses ancêtres, et transmettre des continents d'ordures à ses enfants. Mais on connaît la chanson: la Terre est plate, et aucun autre système n'est possible.

 

Sources :

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaque_de_d%C3%A9chets_du_Pacifique_nord

 http://fr.wikipedia.org/wiki/Plaque_de_d%C3%A9chets_de_l'Atlantique_nord

 http://www.lemonde.fr/planete/article/2010/03/05/un-continent-de-dechets-plastiques-a-ete-decouvert-dans-l-atlantique-nord_1314831_3244.html

 http://www.notre-planete.info/actualites/actu_1471_continent_dechets_pacifique_nord.php

 http://fr.ekopedia.org/Mati%C3%A8res_plastiques#Les_biod.C3.A9gradables_et_fragmentables

 http://www.detrompelemonde.com/2009/07/19/les-charlatans-du-virage-vert-ou-le-greenwashing/

 http://www.lefigaro.fr/sante/2009/04/21/01004-20090421ARTFIG00013-faut-il-bannir-les-bouteilles-d-eau-en-plastique-.php

 http://www.bioplastiques.org/images/documents/Dossier%20de%20P/Note%20Club%20Bio-plastiques%20oct%202007%20(cpt).pdf

 

GEPGP = Great Eastern Pacific Garbage Patch

AGP = Atlantique Garbage Patch

 

(Texte: Matthieu)

 

Chamrousse à vélo et Croix de Chamrousse (2250m) à pied

Par une belle journée d'automne, parti d'Echirolles (230m), je suis monté jusqu'à Chamrousse (1650m) à vélo (par les Seiglières); arrivé à la station, j'ai enfilé mes chaussures pour me lancer dans ma première ascension (!) de la Croix de Chamrousse (2250m) à pied. Ensuite, je suis allé faire un tour du côté des Lacs Robert et du Lac des Pourrettes... Dans ce coin, il y avait beaucoup de neige, très peu de traces, et ce n'était pas facile - d'ailleurs, près des Lacs, il y en avait deux avec des gros sacs (sur les épaules) et une tente de 3kgs5 (dans les bras) qui avaient vraiment du mal à avancer; je n'ai pas eu le courage de faire le porteur, mais, malgré mon inutilité, j'avais tout de même de la compassion.























Climato-scepticisme et lobbying pétrolier

En novembre 2009, des extraits d’e-mails de scientifiques du GIEC (Groupe d’experts intergouvernemental sur l’évolution du climat) ont été publiés sur internet. La publication d ces extraits, soigneusement choisis et sortis de leur contexte, visait à décrédibiliser le GIEC, principal organisme responsable de la recherche mondiale sur les changements climatiques ! Ils ont été publiés deux semaines avant le sommet de Copenhague, et ont semé un trouble laissant croire à certains dirigeants que le GIEC manquait d’objectivité et que le réchauffement climatique anthropique était un complot!

Les médias ont massivement relayé l’information, et c’est ainsi qu’est né l’affaire du « Climategate ». La semaine précédant le sommet de Copenhague, en tapant « Climategate » sur Google, le moteur de recherche sortait des millions de pages ! (source : lien )

Après le sommet de Copenhague, en avril 2010, une enquête du parlement britannique blanchit le GIEC !

En juillet 2010, une commission d’enquête indépendante a affirmé que la rigueur et l’honnêteté des scientifiques mis en causes dans l’affaire du Climategate ne peuvent être mises en doute, et que le Climategate était un faux scandale !

De toute évidence, ce scandale, qui a fait beaucoup plus de bruit à l’étranger qu’en France et qui a éclaté courant novembre 2009, visait à faire échouer le sommet de Copenhague qui s’est déroulé deux semaines plus tard.

 

Plus d’infos : lien

 

De nombreux médias se sont emparés d’une erreur dans le rapport du GIEC sur la date de la disparition des glaciers de l’Himalaya. Très vite corrigée par le GIEC, cette erreur de trois caractères faisait partie d’un rapport de 900 pages (Trouvez donc des rapports de 900 pages sans erreur! Et sachez, à propos d’erreurs, que Claude Allègre, qui gagne des milles et des cents en vendant ses livres, en plus de multiplier les erreurs, va jusqu’à falsifier « monstrueusement » des courbes ! lien ).

 

Y a-t-il des pressions derrière tous ces faux scandales?

 

En avril 2010, un rapport de Greenpeace a révélé qu’une société pétrolière a versé plus de 80 millions de dollars à des groupes contestant le changement climatique. lien

En juillet 2010, le Times a révélé qu’une compagnie pétrolière a aidé à financer des organisations luttant contre les projets de limitation des gaz à effet de serre ! lien

En octobre 2010, le Climate Action Network Europe a publié un rapport révélant que des sociétés françaises ont financé, à hauteur de 306000 dollars, des sénateurs américains niant le changement climatique. lien

 

Certains diront que c'est trop facile d'accuser les scientifiques climato-sceptiques d'être financés par le lobby du pétrole (MAIS preuve est faite qu'au moins certains le sont!).

Les scientifiques "climato-sceptiques" ( = ceux doutant de l'origine humaine du réchauffement climatique) sont très minoritaires; et il serait illusoire de croire que la très grande majorité de scientifiques (qui affirme que l'origine du réchauffement est humaine) soit financée par un "lobby écologiste », car la puissance économique des écologistes (qui prônent souvent la décroissance) est dérisoire à côté de celle des pétroliers! Est-il nécessaire de comparer le chiffre d'affaire de Greenpeace à celui de l'union des groupes pétroliers pour vous en convaincre?

 

Inquiétons-nous du rapprochement du monde de l’entreprise et du monde du savoir ; et faisons en sorte que ce ne soit pas l’argent qui nous dicte la vérité!

 

(Texte: Matthieu)

La Pinéa (1761m) avec approche à vélo

Samedi 23 octobre.
Départ de Grenoble (230m). Col de Clémencières à vélo. Petite pause cimetière pour pas mourir de soif. Abandon des vélos à Quaix en Chartreuse (600m), puis ascension à pied, par le versant "Charmette" de la Pinéa (1761m) en suivant les traces de chamois dans la neige. Descente par le versant "Col de Porte" pour boucler la boucle...






Fort Saint Eynard (1328m) par la Porte de France


Courant octobre.
Approche à mobilité douce: en tramway. Pour les puristes, ce n'est pas le haut de gamme de la mobilité douce; mais ce moyen de transport rejette tout de même environ 70 fois moins de CO2 par km et par passager (3g/passager/km) qu'une voiture (200g/km); source: Ademe ( lien )
Après le tramway, je suis passé par la Porte de France (230m), j'ai grimpé les 1206 marches de la Bastille, puis ai continué vers le Col de Vence et le Fort Saint Eynard (1328m).
Sur les sentiers, j'ai croisé un courageux jeune parisien qui venait de débarquer à Grenoble (la veille). Il m'expliquait à quel point Grenoble, c'était génial pour s'aérer et croyait que le Fort Saint Saint Eynard était à 3000m d'altitude!
Ciel gris, journée triste, mais j'ai bien aimé l'ambiance en haut, dans la brume, au-dessus du vide.
 
PS: J'ai pris en photo quelques peintures rupestres pour donner la parole à des gens qui ont besoin de se faire entendre.













Belledonne : Grand Colon (2396m) avec intermède en bus

Début octobre, j'avais envie de dormir dans les montagnes: j'ai donc réuni ma tente, mon duvet, de quoi manger, et j'ai tout mis dans mon sac à dos (18 kilos sur les épaules). J'ai abandonné l'idée de partir à vélo avec un aussi gros sac, et, afin d'être fidèle à mes convictions, j'ai décidé de partir à pied de chez moi vers Belledonne. J'ai donc traversé Echirolles, la Frange Verte, Haute Jarrie, Brié, la crête de Villeneuve d'Uriage. Arrivé à Uriage (414m), ayant très mal au dos, je me suis arrêté à un abribus pour regarder les horaires. Par chance, il n'y avait que 20 minutes d'attente: je n'ai pas hésité longtemps, j'ai pris le bus jusqu'à Chamrousse. Arrivé en haut de la station (1650m), j'ai suis parti vers le Lac des Pourettes (1800m environ), puis vers les Lacs Robert (2000m). Près de ces derniers, j'ai trouvé une petite cabane et me suis installé à l'intérieur pour la nuit. De temps en temps, d'étranges bruits me réveillaient. Au petit matin, j'ai tristement constaté que le ciel, qui était parfait la veille, avait pris un sérieux coup de gris. Pas grave: je suis quand même parti exploré les petites montagnes russes menant à la Pra et ai découvert de jolis lacs dont le Lac Longet. J'ai même vu quelques chamois! Arrivé à la Pra, j'avais l'embarras du choix, mais le ciel s'obstinant à être gris et ayant du mal à porter mon gros sac à dos, j'ai opté pour une solution pas trop musclée et me suis dirigé vers le Lac Merlat (2044m) et le Grand Colon (2396m).
Arrivé au sommet de mon premier Grand Colon, j'ai basculé sur l'autre versant pour redescendre vers Freydières (1300m) avant de me perdre dans un labyrinthe de sentiers forestiers. Miné par mon gros sac, à Revel (600m), on a finalement eu la gentillesse de faire un détour en voiture pour venir me chercher et me reconduire à Echirolles (merci!).
Sortie à mobilité imparfaitement douce...